SPLEEN
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;
Quand la terre est changèe en un cachot humide,
Où l'Espèrance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tęte à des plafonds pourris;
Quand la pluie ètalant ses immenses trâinèes
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignèes
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des closches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Dèfilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâane inclinè plante son drapeau noir.
(C. Baudelaire-trad. di L. De Nardis)
...Di tue cure il fine
S'appressa, e di mie pene. Oh! con misura
Le dispensa il Signor. Sento una pace
Stanca, foriera della tomba...
(A.Manzoni-Adelchi)
Sono così stordito dal niente che mi circonda
...
non vedo più divario tra la morte e questa mia vita
...
la noia non solamente mi opprime e stanca,
ma mi affanna e lacera come un dolor gravissimo.
(G.Leopardi-Lettere)
(G.Leopardi-Zibaldone)
...Ahi come,
Come passata sei,
Cara compagna dell'etŕ mia nova,
Mia lacrimata speme!
(G.Leopardi-A Silvia)