La
Guerre de Sept Ans
à
La Ciotat
1756
- 1762
à
travers les archives communales
Novembre
2002
Chapitre I Situation en 1756
Extrait
des éphémérides du Musée de La Ciotat
Nous sommes au début de la Guerre de Sept
Ans, ce conflit va durer de 1756 à 1763. La France de Louis XV, alliée à l’Autriche, la
Suède et la Russie, se battait contre l’Angleterre, la Hollande et la Prusse.
Durant ce conflit l’infanterie
française se composait de régiments à deux bataillons, chaque bataillon
comportait 9 compagnies, dont une de grenadiers dans le 1er
bataillon et une de chasseurs dans le 2nd. Chaque compagnie comptait
de 40 à 108 hommes ce qui donne, avec un effectif moyen de 74 hommes, un total
par régiment de 1332 soldats, sans compter les états-majors des deux bataillons
et celui du régiment.
Les recrues étaient alors appelées pour une
durée de 6 à 8 ans ; après 24 ans de service les soldats avaient droit aux
Invalides ou à solde entière dans leurs foyers. Gabriel Hanotaux Histoire de la
Nation Française (1925)
Infanterie française et étrangère en
1739
|
L’infanterie a été constituée en régiment en 1558, sous Henri II. |
Elle s’est d’abord appelée : |
Compagnie
des Bandes Françoises en 1440 |
Lansquenets
Première Infanterie Allemande en 1492 |
Légions
Françoises en 1534 |
Légions
des Provinces en 1558. |
L’Etat-Major Général de l’Infanterie fut
créé en 1515 sous François 1er. |
Louis XIV créa en 1694 la Direction
Générale de l’Infanterie divisée ainsi : |
Places
de Haute et Basse Alsace et Comté de Bourgogne |
Flandre
et Picardie jusqu’à Cambrais |
Pays
Messin et Lorraine. |
La même année fit créée l’Inspection
Générale de l’Infanterie : |
Artois,
Hainault et frontière de Champagne jusqu’à Mézières |
Dauphiné et Provence : le premier
inspecteur général fut Monsieur le Comte de Marcieu, Maréchal de Camp à
Grenoble, nommé en 1710. |
Places
de Haute et Basse Alsace et Comté de Bourgogne |
Guyenne,
côtes du Pays d’Aunis et Poitou |
Pays
Messin et Lorraine |
Languedoc et Roussillon |
La Fère, Metz, Strasbourg,
Besançon et Grenoble |
Régiment du Roi |
Le poste de Major Général de l’Infanterie fut créé sous François 1er
en 1515. |
|
En décembre 1739, l’infanterie comptait 121 régiments, français ou
étrangers. |
Suivant l’ordonnance du Roy du 8 janvier 1737, un régiment français à
2 bataillons était composé de : |
1 colonel |
1 lieutenant-colonel |
1 major |
32 capitaines dont 1
commandant de bataillon |
2 capitaines de
grenadiers |
2 aydes-major |
34 lieutenants dont 2
de grenadiers |
6 lieutenants en second
dont 2 de grenadiers |
2 enseignes |
soit un total de 79
officiers |
|
chaque régiment comprenait : |
30 compagnies |
4 compagnies de
grenadiers |
68 sergents (2 par
compagnie) |
1020 soldats (30 hommes
par compagnie) |
1 tambour major |
34 tambours (1 par
compagnie) |
6 drapeaux (3 par
bataillon) |
soit un total de 1123
hommes |
ce qui donnait un effectif de 1202 hommes et officiers. |
|
|
Suivant la même ordonnance, un régiment suisse à 2 bataillons était
composé de : |
1 colonel |
1 lieutenant-colonel |
1 major |
6 capitaines dont 1
commandant de bataillon |
2 capitaines de
grenadiers |
8
capitaines-lieutenants |
2 aydes-major |
8 lieutenants dont 2 de
grenadiers |
8 sous-lieutenants |
8 enseignes |
1 tambour major |
soit un total de 46
officiers |
chaque régiment comprenait : |
6 compagnies |
2 compagnies de
grenadiers |
chaque compagnie comprenait : |
8 sergents (1 par
compagnie) |
4 trabans (garde du
corps d’un prince ou d’un chef militaire) |
6 caporaux |
6 Anspessades |
124 fusiliers |
1280 soldats (160
hommes par compagnie) |
8 fifres (1 par
compagnie) |
4 tambours (1 pour 2 compagnies) |
soit un total de 1280
hommes |
ce qui donnait un effectif de 1326 hommes et officiers. |
Les remparts qui protégeaient Lou Dintre ont été démolis en
1590. Les nouvelles fortifications furent construites de 1552 à 1850. Elles
commençaient au fort St Martin, appelé caisse des morts par les
ciotadens ; elles longeaient le site du boulevard Jean Jaurés avec la
Porte Réale en haut de la Rue Droite, suivaient le boulevard de la République
jusqu’à la Porte de Cassis, Place Esquiros, et sur le tracé du boulevard Guérin
se terminaient à la Consigne ; le Baromètre des ciotadens.
La mairie se trouvait alors face à l’Eglise Notre Dame, à l’emplacement
des escaliers actuels, elle datait de 1694.
La ville était dirigée par trois consuls élus
chaque année.
Ce 27 décembre 1755, en fête de St Jean l’Evangéliste, le Conseil Général
de la Communauté a été assemblé, à son de trompe et à son de cloche, par
mandement et autorisation des Sieurs Joseph Ganteaume, François Balthazar
Martinenq et Nicolas Feris, Maire et Consuls de la ville.
Ces trois consuls sont ceux, en exercice, élus le 27
décembre 1754 pour l’année 1755.
Noble Joseph Gleize Sieur de la Marcelle (ou de la
Maurelle ?), ancien capitaine de cavalerie, chevalier de l’Ordre Militaire
de St Louis est élu par, 28 ballotes sur 30, Maire et 1er
Consul.
Le second consul sera Jean Joseph Estienne et le 3ème
consul Jean Charles Payan.
Nous pouvons reconnaître les noms des trente
conseillers sur le document n°1.
Cette élection avait lieu tous les 27 décembre.
Le 1er janvier 1756, en fête de la
Circoncision, l’ancien maire, Joseph Ganteaume, fait prêter serment au nouveau
maire et aux second et troisième consul.
Viennent ensuite les élections des conseillers au
nombre de neuf, à savoir :
Jean
Baptiste Guion
François
Etienne Marin
Joseph
Decugis
François
Cruvellier
François
Fardeloup
Jean
Baptiste Latil
Jean
Louis Gourrin ?
Jean
Baptiste Ourdan
Joseph
Taurel
Suivent alors les élections de
Blaise
Marin : Capitaine en Chef, pour prendre farde aux désordres qui pourraient
arriver…
Antoine
Gueiroard : Trésorier
Joseph Ganteaume :
François Balthazar Martinenq, Nicolas Feris, Jean Mouret, Antoine Girard et
François Taulignan : Intendants de la Santé
Casernes de La Ciotat |
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Les Consuls de La Ciotat ont préféré louer les
maisons vides de la ville pour en faire des casernes, ou quartiers, plutôt
que de loger la troupe chez l’habitant. Voir lettre du 16 septembre 1757
concernant l’affaire Castellas. C’est pourquoi l’on trouve tant de casernes à
La Ciotat ; certaines étaient assez grandes pour recevoir plusieurs
compagnies, d’autres ne logeaient qu’un petit détachement. |
Il est quasi impossible de toutes les
localiser ; faute d’en avoir l’adresse précise ou les noms et prénoms des
propriétaires, même les bâtiments municipaux ou royaux ne sont pas aisés à
situer. |
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Bérouard |
fortification défendant l’entrée du port de La
Ciotat, elle fut érigée de 1551 à 1575 et démolie en 1892 ; la gare du
« B des R » chère aux ciotadens fut construite sur son emplacement.
(voir Musée Ciotaden : les rues de la vieille ville) |
Sur Cadastre de l’An VIII la forteresse du Bérouard
comprenait un bas, un étage et une terrasse pour une surface de 42 centiares
soit 42 m², section I, isle 2, îlot 2, propriété n°5 |
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Bouisson |
des magasins appartenant à Bouisson ont servi de
caserne. Les archives municipales nous apprennent que Bouisson Louis, fils de
Jacques possédait un magasin, Rue Ste Barbe (Ledru Rollin), estimé à 20£ 12s
6d. |
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Capucines |
Il s’agit de la chapelle du couvent des Sœurs du
Tiers Ordre de St François d’Assise ou Sœurs Capucines ; elle servit
donc de caserne puis fut vendue en l’An II, transformée en atelier en 1808 et
affectée au culte protestant en 1909. (voir Musée Ciotaden : les rues de
la vieille ville) |
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Castellas |
maison appartenant au sieur Castellas, sans doute
assez grande pour pouvoir loger une compagnie entière ; sur le Cadastre de
l’An VIII les héritiers Castellas possédaient une maison Rue Niveau (rue
Renan), section K, isle 2, îlot 4, propriété n°26 d’une surface de 53 m² taxé
à 25F. |
|
Decany |
Decany Joseph possédait une maison Rue Longue
(Poilus) servant d’auberge et estimée à 200£, ainsi qu’un magasin Rue Ste
Anne (Ernest Renan) ; en 1691, la Rue Longue était la plus peuplée de La
Ciotat avec 76 maisons et 135 habitants. |
Sur Cadastre de l’An VIII les héritiers Decany possédaient
une maison, rue de la Liberté, un bas, premier et deuxième étage pour une
surface de 80 m², section K, isle 4, îlot 4, propriété n°48 taxée à 48F et
une seconde maison comprenant également un bas, premier et deuxième étage
pour une surface de 48 m², section K, isle 26, îlot 2, propriété n°532 taxée
à 20F |
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Martin |
D’après le cadastre de 1780 Antoine Martin
possédait un grand magasin et air se trouvant au quartier de
l’Escaret estimé à 187£, et un second magasin quartier du Puits d’Outre estimé
à 17£. |
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Reynaud |
D’après le cadastre de 1780 Antoine
Reynaud possède une maison Rue Ferriou (Férrié) tournant à celle de
Coutau, estimée 187£, et un bas de maison avec salle au dessus,
dans la même rue, estimée 62£. C’est sans doute cette deuxième qui servit de
caserne. |
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Colomby |
Rien trouvé pour l’instant ;
l’orthographe du nom n’est même pas sure. |
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Monet |
Rien trouvé pour l’instant |
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Oratoire
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Au moins deux casernes sont ainsi nommées
puisqu’on trouve le : |
24 juillet la petite maison cazerne de l’Oratoire |
1er juin la maison neuve de l’Oratoire |
Sur le Cadastre de l’An VIII un nommé
Vernet, de Marseille, alors propriétaire des terrains de l’Oratoire était taxé
pour deux immeubles. Le premier constituait la raffinerie avec bas 1er
et 2ème étage, situé Rue Niveau (rue Renan), section K, isle 1,
îlot 8, propriété n°11 d’une surface de 1327 m² taxé à 216F. Le second
immeuble comprenait un bas 1er et 2ème étage, ainsi que
cours et jardins situé Place de la Convention (cinéma Théatre), section K,
isle 1, îlot 8bis, propriété n°12 d’une surface de 2506 m² taxé à 55F. |
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Moulins
|
Difficiles à situer, il y avait de nombreux
moulins à La Ciotat |
|
Il est fait plusieurs fois mention du moulin
à huile de la communauté, dit des grignons. |
On apprend ainsi qu’il est situé face à
la mer, proche la batterie de la Tasse, au quartier de la Tasse,
du moulin que la communauté possède à la Tasse. |
La batterie de la Tasse était situées sur
la voie ferrée du « B des R », entre les rues Canolle et Parpéty,
elle fut démolie vers 1800 ; le moulin, communal en 1644, fut vendu en
1888. |
|
Dorothée Marot, épouse de François Jourdan,
meunier de La Cadière, possédait un immeuble situé Place de la Tasse, voir
cadastre de l’An VIII, section I, isle 1, îlot 3, comprenant un bas de moulin
à huile avec 1er étage et terrasse pour une surface de 379 m² taxé
à 60F ; il s’agit du moulin à recense qui se trouvait face au Grand Bal. |
|
Pèbre
|
Jean Payan possédait, Rue Pèbre, une salle
sur le moulin à l’huile de la communauté, cette salle était estimée à 25£ sur
le casdastre de 1780. Il était également propriétaire d’un magasin, Rue
Gueymard, estimé 46£, d’un second dans la même rue estimé 25£ et d’une maison
avec cave et citerne, toujours Rue Gueymard, estimée 575£ ; cette maison
est sans doute celle occupée aujourd’hui par le Crédit Agricole. |
Une autre maison au quartier Notre Dame de Grâce
estimée 118£, une sise Rue Longue, visant au four de Ste Anne, une Rue
du Jeu de Paume (Frères Romana), visant au four de Ste Anne. |
Jean Charles Payan était troisième consul
en 1756. |
|
Le cadastre de l’An VIII, nous confirme la
présence d’un moulin à huile dans la rue Pèbre. Le nommé Guérin Joseph
possédait le bas du moulin à huile, section K, isle 14, îlot 23, propriété n°
348, pour une surface de 80m² taxé à 20F. Eynaud Joseph avait l’étage au
dessus du moulin à huile, section K, isle 14, îlot 23, propriété n° 349, pour
une surface de 80m² taxé à 10F ; c’est la même salle que possédait Jean
Payan en 1780. |
|
|
Pré
|
Cette caserne devait se
trouver soit au Fort St Antoine, dans les chantiers actuels, à l’emplacement approximatif
de la partie supérieure des cales de lancement. Le cadastre de l’An VIII,
nous apprend que la fortification, section K, isle 43, îlot 1, propriété n°
838, avait une surface de 106m². |
|
Audiffren
|
Audiffren veuve Barthélémy possédaient différents
biens qui auraient pu servir de caserne, ils étaient tous situés dans le
quartier de l ‘Afférage, cadastre de l’An VIII : |
53 m², taxé à 20F, rue de l’Afférage
comprenant un magasin et un étage |
83 m², taxé à 43F, rue de l’Afférage
comprenant un bas et deux étages |
23 m², taxé à 9F, rue Villneuve comprenant
un bas seulement |
38 m², taxé à 8F, rue de l’Afférage
comprenant un magasin |
|
Bonnet
|
Louis et Elzéar Bonnet possédaient une maison
Rue Ste Barbe (Ledru Rollin) estimée 512£, deux maisons avec écurie Rue du
Camp, une écurie et un moulin à huile Rue Ste Barbe estimé 118£ et une petite
boutique et caverne Rue Longue. |
Elzéar Bonnet avait une maison Rue Longue
avec un magasin au fond, tournant à la Rue du Four de Figon estimée 250£. |
Bonnet, veuve Plumier possédait un magasin
de 19 m², rue de la Crotte. |
Bonnet Antoine possédait, rue de la Maison
Commune, un bas et premier étage, section I, isle 14, îlot 3, propriété n° 626,
pour une surface de 158m², taxé à 20F. La rue de la Commune était la montée
allant du port à l’église, d’après le plan de 1800, l’isle n°14 était le pâté
de maisons situé sur la Ribo et allant de la Calade à la traverse de la Ribo. |
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Notre Dame
|
La première chapelle des Pénitents Bleus se
nommait alors Notre Dame de Grâce. Sur le cadastre de l’An VIII, c’est la
République qui en est propriétaire, section I, isle 23, îlot 3, propriété n°
850, avait une surface de 152m² ;
l’immeuble comportait un rez-de-chaussée servant de caserne. |
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Confrérie de St Elme |
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AM GG 143 1606-1768 et CB 14-01 |
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La confrérie de St Elme percevait des revenus dus au
louage de ses outils et infrastructures ou aux carénages et lancement des
vaisseaux et bateaux plus petits. Les comptes étaient vérifiés par les
Consuls. |
En 1758, les prieurs étaient Joseph Allègre et
Antoine Giraud. |
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Concernant la Guerre de Sept Ans on trouve
en : |
1758 reçu de sieur Guyon pour caserner son
bastimens 3£ |
1759 reçu de François Degajus pour le louage de 2
cordages pour le transport des mortiers de St Jean au Liouquet 23£ |
Rétablissement
des signaux
Copie de la lettre, du 15 mars 1759, de Monsieur de
Mauriac, Maréchal des Camps et Armées du Roy, Gouverneur de Toulon, écrite aux Consuls
de La Ciotat, l’original est au greffe de la Province. Il s’agit
de rétablir les vigies qui transmettaient les signaux le long des côtes et
avertissaient Marseille et Toulon de l’approche de l’anglais.
Les
circonstances exigeant, Messieurs, le rétablissement des postes et signaux sur
la coste de Provence, pour observer ce qui se passera à la mer, Monsieur le
Maréchal de Thonond m’ordonne, très expressément, d’y faire travailler de
manière que le tout puisse être prêt le 25 de ce mois. En conséquence de ces
ordres, vous voudrez bien Messieurs faire rétablir dans la partie de la coste
qui vous concerne les signaux ordonnés. Je joins icy une instruction qui vous
mettra au fait dont vous donnerez une copie aux hommes que vous employez à
l’exécution des signaux. Je vous prie de n’y pas perdre un moment de tems et de
me donner avis de ce que vous aurez fait. Il sera nécessaire que vous vous
concertiez avec les postes voisins des vôtres pour la correspondance des
signaux.
Je suis très
parfaitement, Messieurs, votre très humble et très obéissant serviteur.
Signé Mauriac
à l’original.
Je vous prie
de faire passer, par exprès, le paquet cy joint aux Consuls de Cassis.
Voici un exemple des frais engagés pour ces signaux sur
un document daté du 5 novembre 1762. |
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Compte des frais faits à l’occasion des signaux ordonnés à Notre Dame
de La Garde |
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Savoir |
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Nous
Maire et Consuls, affirmons le compte cy dessus véritable
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A
La Ciotat le 5 9bre 1762 |
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Brue |
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Bonnet |
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Guion |
Délibération du Conseil de la Communauté en date
du 15 mai 1759
Il
a été ensuite exposé au Conseil, par le sieur Maire, que voyant par les comptes
de la Communauté et par leur propre expérience, la grande dépense qu’occasionne
à la Communauté la fourniture des marmites de terre aux troupes, ils se seraient
déterminés, pour le plus grand avantage de la Communauté de faire faire 50
marmites de cuivre. Dépense forte à la vérité puisqu’elle reviendra à près de
six cent livres, mais de laquelle la Communauté s’y indemnisera (sic) bientôt,
pour peu que la guerre dure. D’ailleurs, en les vendant à la paix elle
récupèrera les trois cinquièmes de son argent, ils demandent que le Conseil
approuve cette dépense.
Le
Conseil a généralement approuvé la dépense faite pour l’achat des cinquante
marmites comme utile à la Communauté et faite pour son plus grand avantage.
Pour peu que la guerre dure l’investissement
sera amorti ! Et en revendant les marmites l’affaire sera même rentable.
Lettre d’Aix, en date du 18 septembre 1760, signée
par les procureurs du pays et adressée aux Consuls de La Ciotat et concernant
le paiement du semestre.
Le semestre semble être un repos, de 6 mois
environ, dû aux officiers, par la communauté suivant l’ordonnance de 1751 qu’il
nous reste à trouver !
Messieurs,
Il
est constaté par une lettre que Mr de La Tour a reçue de Monsieur le Maréchal,
Duc de Belle Isle, que les congés qu’ont eu l’hyvert dernier, plusieurs officiers
des états majors et autres des régiments et bataillons de la milice qui étaient
dans la Province, leur ont été accordés pour leur tenir lieu de semestre,
attendu qu’il n’y en pas eu cette année. Au moyen de quoi, il nous paraît qu’il
est de l’équité de traiter ces officiers comme les semestriers en prenant sur
cela pour règle l’interprétation que l’ordonnance du 1er may 1751 a
donnée de l’article 16 de l’ordonnance du 1er septembre 1716 en
faveur des lieutenants colonels commandants de bataillons et des capitaines de
grenadiers qui ont cessé depuis 1750 d’être compris dans les ordonnances du
semestre.
Mais
en assimilant ainsi ces officiers aux semestriers, il faut :
1°
avoir attention, pour ne pas s’écarter de la règle prescrite par l’article
16 de l’ordonnance du 1er septembre 1716, que les dits officiers ne
se soient pas absentés un peu plus longtems que celuy qui est fixé et déterminé
par le semestre, et qu’ils ayent ? présents à la première revue qui aura
été faite après l’époque ordinaire de la fin des dits semestres.
2°
que le nombre de ces officiers, autres que ceux dont il est fait mention dans
l’ordonnance de 1751, n’excède point le nombre accoutumé des semestres en sorte
qu’à tous égards votre communauté ne paye rien de plus sur cet article que ce
qu’elle a droit de payer. Si les semestres avaient eu lieu, moyennant ces
précautions il ne résultera du payement qui sera fait, à ces officiers de leur
logement, aucune surcharge réelle et comme d’ailleurs c’est ici un cas
particulier, il n’y a aucun lieu de craindre qu’il puisse être tiré à
conséquence.
Nous
sommes parfaitement, Messieurs, vos affectionnés serviteurs les procureurs du
pays.
Blacas d’Aups
Monez ?
Burtin
S’il n’y a pas eu de combat sur terre, il y
en eut en mer ; c’est ainsi que l’on peut retrouver dans les archives
communales les décès de marins ciotadens.
Document n°3 |
Blaise Alexis Engelffret, navigant, âgé d’environ 23 ans, époux de Clère
Candole, étant embarqué en course sur le vaisseau Le Victorieux, commandé par
le capitaine Jean André Arnoux, et ayant livré bataille sur les costes
d’Espagne contre un vaisseau anglais, est mort dans le combat le premier du
courant. Sa femme ayant appris, par le dit capitaine, la nouvelle de sa mort
a fait faire un service dans l’église paroissiale, le 26 novembre 1760, en
présence de Messire Joseph Sicard, prêtre, et Noël Blanc sous-signés avec
nous. |
n° 3 |
Joseph Samad, navigant, âgé d’environ vingt ans, fils de feu Michel,
navigant, et de Barbe Flary, embarqué sur le vaisseau du Roy nommé Orphée de
l’escadre commandée par Messire de la Galissonière, est décédé, dans le
combat que la dite escadre a livré aux anglais dans la mer Méditerranée près
de l’isle de Mahon, le vingt quatre du mois de may dernier mil sept cent
cinquante six. Ses parents ayant appris la nouvelle de sa mort ont fait faire
un service dans l’église paroissiale le dix neuf juillet de la dite année en
présence de messire Joseph Sicard, prêtre, et Noël Blanc sous signés avec
nous. |
n° 4 |
Jean Laget, navigant, âgé d’environ vingt huit ans, fils de feu
Promosy, navigant, et de Madeleine Barthélemy, embarqué sur l’escadre de
Messire de la Galissonière au retour du combat, et décédé à l’hôpital de St
Mandrias de Toulon, après avoir reçu les sacremens, le dix sept aoust mil
sept cent cinquante six. Sa mère ayant appris la nouvelle de sa mort ont fait
faire un service dans l’église paroissiale le vint huit du courant en
présence de messire Joseph Sicard, prêtre, et Noël Blanc sous signés avec
nous. |
Extrait des
éphémérides du Musée de La Ciotat
Archives communales de Cassis CC 291 p129 en date du 17 mars 1756
Une lettre de Mr Fabre, subdélégué de La Tour à La Ciotat, indique aux
Consuls les mesures à prendre dans leur hôpital pour parvenir au remboursement
des frais qui seront faits pour les soldats malades.
Une note du même Fabre, en date du 17 juillet 1757, informe les Consuls
de l’approche d’une escadre anglaise de 14 vaisseaux.
Voici une réclamation datée de 1757, du sieur
Castellas, propriétaire d’une maison sans doute assez grande pour pouvoir loger
une compagnie entière, l’adresse n’étant pas précisée ni dans ce courrier ni
dans l’état des dépenses de 1756 qui mentionne à deux reprises la caserne de
Castellas.
A
Monseigneur
Monseigneur
l’Intendant et Premier Président de Provence
Les dommages que reçoit Emeric Castellas
du séjour des troupes à La Ciotat par la répartition inégale des logements
l’oblige d’en réitérer sa plainte à votre Grandeur, dans la juste confiance
d’en obtenir satisfaction.
Depuis le mois de mars de l’année 1756,
tems de l’arrivée des troupes dans le païs, les sieurs consuls de La Ciotat ont
occupé la maison, que le supliant possède au dit Ciotat, pour le logement des
troupes qui y ont séjourné successivement, de façon qu’il a été privé des
loïers (loyers) considérables que cette maison produit annuellement.
Le supliant a gardé le silence pendant
tout le tems qu’il a vu le lieu en foule (sic) par le séjour de deux
bataillons ; les deux bataillons
du Régiment de Talard, mais lorsque pour une nouvelle
distribution des troupes il ? est trouvé que huit compagnies de séjour au
dit Ciotat, il a fait ses justes remontrances à Messieurs les Consuls sur le
logement qu’ils faisaient d’une compagnie entière dans sa maison, ce qui ayant
continué pendant le séjour des huit compagnies du Régiment de Bretagne, et
continuant encore aujourd’hui, que le Régiment de Hainault a remplacé celui de
Bretagne, dans les lieux où il était réparty, au grand préjudice du supliant
dont la maison est grandement endommagée par le logement continu, il est poussé
à boues (sic) par la conduite des sieurs Consuls et obligé de recourir à votre
Grandeur.
Aux
fins qu’il vous plaira, Monseigneur, en ordonnant aux sieurs Consuls de La
Ciotat de déloger de sa maison la compagnie de soldats dans la huitaine, pour
la reporter sur les autres habitants, conformément à l’article 69 de
l’ordonnance de Sa Majesté du 25 juin 1750, titre du logement des gens de
guerre, les soumettre à faire réparer, dans le même tems de huitaine, les
dommages que les troupes y ont fais (sic) pendant leur séjour et la remettre au
même état qu’elle était auparavant et vous ferez justice.
Castellas
Cette lettre, non datée précisément écrite à la
troisième personne, est sans doute due à un écrivain public ; le sieur
Castellas ne sachant sans doute pas lire mais connaissant parfaitement les lois
de l’époque.
Sur le même document on peut y lire la note de La
Tour, Intendant de Provence, adressée à Fabre, son subdélégué à La Ciotat,
datée d’Aix le 29 septembre 1757 ; il y joint la réponse des Consuls de La
Ciotat datée du 16 septembre 1757.
Il
n’y a pas lieu d’avoir égard aux représentations du supliant. Le loyer de sa
maison lui étant payé sur le même pied qu’avant qu’elle fût employée au
logement des troupes et au-delà de ce qu’il
en retirait si elle était occupée par des particuliers.
A
Aix le 29 septembre 1757
La
Tour
Réponse des Consuls de La Ciotat
Vu le placer du sieur Castellas et le
renvoy de Mr l’Intendant à Mr Fabre pour nous être communiqué,
Nous Consuls, de La Ciotat, disons qu’il
faut que le sieur Castellas ait l’humeur bien tracassière pour avoir porté une
pareille plainte, aussi est-il essentiel pour la ? d’entrer dans quelques
détails.
On ne saurait voir loger à La Ciotat des
troupes chez l’habitant, c’est un endroit presque tout composé de gens de mer
qui, par leur service pour les vaisseaux du Roy, son exempt de logement, en
sorte qu’une compagnie qui se voit ainsi logée serait très forcément dispersée
en quatre ou cinq lieux, ce qui serait incommode à la troupe, contraire au bon
ordre et à la discipline, et surtout à charge aux habitants qui n’ont la
plupart qu’un seul appartement.
Pour parer à tous ces inconvénients on a
pris le parti de cazerner et on loua pour cela toutes les maisons vides dont on
paye le loyer sur le prix des bases ordinaires conformément à l’article premier
du titre IX de l’ordonnance du 22 août 1679, les lits y sont fournis par les
habitants, ceux cy sont contents et la troupe aussi.
En apprenant, l’année dernière, l’arrivée
prochaine du Régiment de Talard, les Consuls firent prendre de gré à gré toutes
les maisons vides, celle du sieur Castellas fût du nombre, on l’offrit même
avec empressement, depuis lors on a ?? et sans interruption continue d’y
loger.
Lorsque le sieur Castellas est venu en
dernier lieu réclamer sa maison, les répondants lui ont donné toute la
satisfaction possible, ils prièrent Mr de Gand, Commandant du Régiment de
Hainault, de venir avec eux pour chercher les moyens d’évacuer la maison du
sieur Castellas, celui cy présent, le Commandant s’y prêta de très bonne grâce,
mais comme il trouva des difficultés aux logements que nous lui fîmes voir, son
sentiment et le nôtre fût de garder la maison du sieur Castellas puiqu’elle luy
était inutile, qu’il n’avait, de son aveu, aucun locataire pour l’année
prochaine, (il compte apparemment que la Communauté luy payerait le loyer
quoiqu’elle n’occupât plus la maison) et toutes les instances n’étaient que
mauvaise volonté de sa part, soit pour nous embarrasser, soit pour se faire
offrir un loyer plus fort pour sa maison, qui n’ est pourtant malgré son terme
de considérable, que de soixante livres l’année.
En vain, le sieur Castellas objecta
qu’il y a peu de troupes à La Ciotat. Quand on y a logé deux bataillons, il y
en avait un chez les Pères de
l’Oratoire qui avaient bien voulu prêter leur maison et partie de l’autre était
au faubourg qui étant ? ne convient ni à la troupe ni aux habitans, et ce
ne peut être que dans une extrême nécessité qu’on y a recours.
Le sieur Castellas n’est pas plus exact
lorsqu’il dit que les troupes ont dégradé sa maison, ne nous aurait-il pas fait
observer ces dégradations, si elles existaient, devant le commandant de la
troupe lors de la visite que nous fîmes de sa maison, il devrait se souvenir
qu’il n’a pas eu à se plaindre de notre communauté, lorsqu’on luy rendit sa
maison, qui pendant la dernière guerre avait complètement servi de cazerne.
Fait à La Ciotat, dans l’hôtel de ville,
le seize septembre 1757
A
Gardane JB Brémond
Antoine Gardane Maire
et 1er Consul
Jean Baptiste Brémond 2nd Consul
La dernière guerre, mentionnée en fin de lettre,
était la Guerre de Succession d’Autriche qui dura de 1740 à 1748.
Extrait des délibérations communales Archives BB12 en
date du 10 décembre 1758
Le sieur maire a exposé au Conseil qu’un
chacun sait les difficultés qui sont survenues avec le Commandant des 4
compagnies de Grenadiers Royaux, qui sont en quartier en cette ville, qui
prétendaient s’attribuer certains droits, et entre autres l’inspection de la
forteresse (Bérouard) ensuite qu’il a fallu que Mr de Coincy, Brigadier des
Armées du Roy, colonel du dit régiment vint icy, d’ordre de Monsieur de
Mauriac, Commandant à Toulon et sur la côte de Provence, pour mettre un frein
aux prétentions de ce commandant. Mr de Coincy a donc ordonné pour qu’il n’y
ait plus à l’avenir de contestation au sujet de la forteresse, que la prison
militaire sera transportée ailleurs et que moyennant que la communauté se
charge d’établir une sentinelle à l’entrée de la forteresse pour la sûreté de
la poudre du Roy, la garnison n’avait plus rien à y voir et devait retirer leur
sentinelle, en conséquence ils doivent chercher une autre prison qu’ils
auraient trouvée dans la partie septentrionale du moulin à huile de la
communauté, dit des grignons, mais comme cela causera quelques dépenses, tant
pour y faire une porte que pour quelques ouvrages de maçonnerie, ils demandent
l’approbation du Conseil à qui ils doivent en même tems faire part que Mr de
Coincy leur a fait observer que la porte d’entrée de la forteresse est en très
mauvais état et qu’il faut de nécessité que la communauté la fasse changer ou
réparer.
Le Conseil a approuvé le changement de
la prison militaire, et la dépense à laquelle ce changement donnera lieu, de
même que le paiement des sentinelles qu’il faudra établir, et a en même tems
délibéré qu’il sera fait le plus tôt possible une porte neuve à l’entrée de la
forteresse ou déposé la vieille si elle est susceptible de réparation.
Suivent les signatures des
Consuls et officiers municipaux. Voir document n° 5
Délibération du Conseil de
la Communauté du 24 mai 1761
Ce jour d’huy,
vingt quatre may mil sept cent soixante un, après midy, se sont assemblés dans
l’hôtel de ville de La Ciotat les Maire, Consuls et consulaires cy après nommés
à laquelle assemblée ont été présents :
Joseph
Ganteaume, Adorateur Decugis et Jean François Guérin, maire et consuls,
François
Gardane, Barthélémy Savy, François Estienne Marin, Jacques Guérin, Jean Decany,
Jean Sauveur Estienne, Antoine Faure, Jean Baptiste Brémond, Antoine Gardane,
Barthélémy Daumas, Michel Stanislas Peyré, Antoine Guérin, Jean Baptiste Guion,
Jacques Brue, Jean Joseph Brunet, Jean Charles Payan et François Fougasse, tous
consulaires.
Le sieur Maire
a communiqué à l’assemblée l’ordre et la lettre de Mgr le Duc de Villard,
Gouverneur de la Province du (sans
date) pour former deux compagnies bourgeoises pour
la défense de la ville en cas d’attaque de la part des anglais, et celle de
Monsieur de Robert du (sans date) par
laquelle il leur donne avis du départ du détachement de Montmorin qui ne pourra
être remplacé par d’autres troupes et exhorte les sieurs consuls et les
habitants de se défendre, requérant le sieur Maire et la dite assemblée
d’œuvrer aux mesures qu’il y a de prendre dans la circonstance présente.
Sur quoi,
l’assemblée après avoir oui la lecture des dites lettres et ordre et après mure
réflexion a été d’avis qu’il a été très prudemment travaillé de la part des
sieurs Consuls à former les deux compagnies bourgeoises quoique Mgr le Duc de
Villard eut bien voulu, sur leur représentation, réduire son ordre pour une
seule compagnie.
L’assemblée a encore délibéré qu’il
convient, dans les circonstances, de faire monter tous les jours la garde au
fort par un capitaine et quatre hommes ainsi qu’il en a été usé ces années
passées ; lesquels hommes employés à la garde ne seront point des deux
compagnies bourgeoises.
Il a été encore déterminé qu’il convient
de travailler incessamment pour que les batteries soient armées et d’agir pour
cela auprès de Mgr le Duc de Villard pour avoir les ordres nécessaires de
concert avec l’officier commandant le détachement d’artillerie qui se trouve en
cette ville.
Il a été encore déterminé de former,
outre les deux compagnies bourgeoises, d’autres compagnies des gens de mer de
bonne volonté qui voudront, dans la circonstance présente, se prêter pour la
défense de la patrie lorsque l’occasion se présentera. Toutes lesquelles
opérations doivent être dirigées par les sieurs Maire et Consuls sur la
prudence desquels l’assemblée se repose et auxquels (sic) les dits Maire et
Consuls fourniront les armes et munitions nécessaires.
Et enfin il a été encore déterminé de se
trouver à l’hôtel de ville toutes les fois que le cas le requerra pour agir
ainsi que les circonstances l’exigeront en cas d’attaque de la part des ennemis
et sur la simple convocation de la part des sieurs Maire et Consuls par soin du
valet de ville et ont signé.
Suivent 19 signatures des maire et consuls, il manque
le paraphe de Jean Sauveur Estienne !
La dépense faite par la communauté de La Ciotat pour la réparation des
batteries, consistant d’avoir fait décharger 3 canons de fonte venus de
Marseille, réparer les batteries de St Antoine et celle de la plate forme,
avoir fait monter les 8 canons de fer qui étaient à La Ciotat. Réparation à une
embrasure de la plate forme, voyages des patrons à
Toulon et à Marseille et autres nolis. Le tout ensuite de divers ordres, il
appert de la dite dépense par l’état en détail qui en a été donné et signé par
les Maire et Consuls de La Ciotat le 31 décembre 1756 se montant à la somme de
628 livres et 11 sols.
Le fort St Antoine se trouvait dans les chantiers actuels, au bord de
la mer face à l’Ile Verte.
Il y avait 2 plate formes, une à l’emplacement du glacis actuel du port
vieux et la seconde sur la Tasse face à la rue Adolphe-Abeille.
Patron ; il faut lire patron de barque
Nolis : louage d’un navire
1er
8bre |
Pour avoir fait décharger
les 3 canons de fonte et armement de ceux envoiés de Marseille, par ordre du
Roy, par Mr Gaillard 20 matelots à 30 sols chacun
par jour pour 1 jour transport des affûts et boulets
au magasin, d’accord avec les colporteurs total |
30£ 5£
35£ |
Savoir
du 4 au 9 8bre inclus |
Pour avoir fait réparer
les batteries de St Antoine et celle de la plate forme 2
maîtres massons à 2£
chacun par jour pour 6 jours 2
manoeuvres à 8s chacun par
jour pour 6 jours 30
charges de chaux à 20s la charge 2 bourriques et un
conducteur pour le
transport de la chaux, pierres et sable à 2£ en tout par jour pour 6 jours total |
24£ 4£ 16s 30£ 12£ 70£ 16s |
18 8bre |
Pour avoir fait monter les 8 canons de fer qui étaient à La Ciotat
dont 4 de 24 et 4 de 18 et les 3 de fonte venus de Marseille 20 matelots à 30 sols chacun
par jour pour 1 jour louage des grues à 20s par jour, dont un pour le débarquement des
canons et le transport des batteries et 2 jours pour les monter total |
60£ 4£ 64£ |
18 8bre |
Pour une nouvelle
réparation à une embrasure de la plate forme qui menaçait ruine et qui en se
roulant (sic) aurait entraîné le canon 2
maîtres massons à 2£
chacun par jour pour 6 jours 2
manoeuvres à 8s chacun par
jour pour 6 jours 1 paysan pour ôter les décombres, 4 journées à 20s 18
charges de chaux à 20s la charge port
du sable, pierres et chauxà 2£pour 5 jours total |
24£ 4£ 16s 4£ 18£ 10£ 60£ 16s |
18 8bre |
au maréchal pour un
crochet de fer qui manquait à une embrasure, pesant 18 livres à 5 sols la
livre port
de 25 boulets à coté de chaque pièce de canon total |
4£ 10s 6£ 10£ 10s |
30 Xbre |
compte payé à Pierre
Echyienne ?, maître poulier, pour son
voyage à Toulon, pour avoir été prendre du bois à l’arsenal pour refaire les
roues des affûts, paiement du dit bois, façon journées d’ouvriers et autres
dépenses par luy faites en qualité de directeur de cet ouvrage suivant son
compte et quittance pour l’achat de 4 peaux de
mouton pour les refouloirs à 20 sols achats de crasse d’huile
pour oindre les 8 pièces de fer nolis de 12 barils de
poudre envoyés de Marseille par Mr Bulard, garde magasin d’artillerie
du Fort St Jean port du quay au magasin du
fort pour 5 mesures de fer
blanc pour la charge des canons à 20 sols total |
359£ 19 4£ 2£ 15£ 1£ 10s 5£ 628£ 11s |
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Admis et retenu les pièces
pour être rapportées à l’appuy de l’état à dresser au compte du Roy |
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