LA SYMPHONIE PASTORALE

L’auteur:
André Gide (Paris, 1869-1951), passionné de littérature, est née dans une famille rigoureusement protestante. Son premier livre s’intitule “Les cahiers d’André Walter” (1891) : il est centré sur le thème de l’idéalisme religieux d’un garçon malheureux et il est partiellement autobiographique. En 1895, il voyage avec Oscar Wilde, et à partir de ce moment il commence à écrire des oeuvres moins bigotes et moralistes.
En 1897, après un autre long voyage en Afrique du Nord avec sa cousine qu’il at épousée en 1895, Gide publie “Les nourritures terrestres”. En 1909, il participe à la création de la “Nouvelle Revue Française”, avec ses amis Ruyters, Copeau et Schlumberger.
En 1919, enfin, après beaucoup d’oeuvres importantes, il écrit “La symphonie pastorale”. Dans “Si le grain ne meurt”, de 1920, il confesse qu’il était homosexuel.
Six ans après il s’embarque pour l’Afrique avec Marc Allégret; à son retour, André Gide commence à dénoncer le colonialisme. Éprouvant une sympathie pour le communisme, il est invité en 1936 en URSS, mais dès son retour il proclame sa déception. Il passe une partie de la guerre de 1939-1945, dans le sud de la France et en Afrique du Nord.
En 1946 il écrit son dernier grand livre, “Thésée”. Il a reçu un doctorat honoris causa en 1947 et, la même année, le Prix Nobel de Littérature.

Le résumé:
Un pasteur protestant trouve une jeune fille de quinze ans qui est aveugle et très néegligée. Sa femme Amélie ne la voudrait pas chez eux, mais ils l’accueillent quand même et l’appellent Gertrude.
Le pasteur commence à l'éduquer et lui enseigne à communiquer; puis il lui décrit le monde dans ses plus beaux aspects et Gertrude commence à jouer de l’harmonium. Un jour le pasteur découvre que son fils Jacques aime Gertrude, mais elle ne l’aime pas: elle aime le pasteur qui partage son amour.
Après une opération par laquelle elle recouvre la vue, Gertrude, outre de pouvoir admirer les choses belles que le pasteur lui avait décrites, découvre le péché et essaye de se tuer parce qu’elle a compris qu’elle aime Jacques et qu'Amélie souffre beaucoup du rapport qu'elle a avec son mari. La fille, désespérée, se jette ainsi dans le fleuve et, après deux jours, elle meurt et le pasteur découvre la conversion de Gertrude et celle de son fils Jacques.

Les thèmes:
- La cécité et l’aveuglement: la chose intéressante de ce récit c'est que les aveugles sont décrits comme les vrais voyants, parce qu’ils savent voir l’essentiel, qui “est invisible pour les yeux”, comme disait le Petit Prince. En outre un aveugle a une image du monde où existe seulement l’amour et, en général, le bien; pour cela Gertrude ne connaît pas le péché. C’est au contraire le pasteur qui s’aveugle devant certaines situations, comme l’amour de son fils Jacques pour Gertrude, ou la jalousie d’Amélie.
- La responsabilité de l’éducation: le pasteur voit son assistance comme une mission divine, il se préoccupe beaucoup pour Gertrude et s’engage afin qu’elle sache jouer du piano et apprécier la beauté de la vie, des couleurs et du monde, quoiqu'elle ne puisse pas les voir avec les yeux. Le pasteur fait très attention afin que personne n’influence négativement la tendre susceptibilité de Gertrude, mais quelquefois il est tellement rigide dans la sélection qu’il se trompe.
- La solidarité et la religion: ces deux thèmes sont étroitement liés, parce que la solidarité du pasteur avec les malades, les pauvres, les personnes âgées et les infirmes naît de sa chrétienté. C’est la phrase du Christ “Si vous étiez aveugle vous n’auriez point de péché” qui le guide vers l’éducation de la petite Gertrude. Comme le narrateur est un pasteur qui lit quotidiennement la Bible, les citations religieuses sont fréquentes.

Les personnages:
Les personnages principaux sont le pasteur, Gertrude et Jacques.
- Le pasteur est un homme patient, responsable et rigoureux, mais il est aussi assez égoïste et peu expansif. - Gertrude a les traits du visage réguliers, très beaux, mais parfaitement inexpressifs. Quant au caractère, elle est douce, paisible et délicate au début du livre; à la fin elle devient plus sincère et directe. - Jacques a un grand corps svelte, un regard franc, un visage enfantin mais grave et des cheveux cendrés assez longs. Il est obéissant, poli, profond et sensible.

Le commentaire personnel:
Selon moi “La symphonie pastorale” est un récit très intéressant et profond.
Il fait beaucoup réfléchir sur la différence entre la cécité et l’aveuglement: le premier mot se réfère au point de vue physiquement, comme pour Gertrude, qui ne peut pas voir mais qui veut connaître la beauté de la vie et du monde; au contraire, précisément parce qu’elle regarde seulement avec le coeur, sans que les yeux interfèrent, elle voit vraiment. Le deuxième mot se réfère à la cécité du pasteur, qui n’est pas une cécité physique, mais une cécité psychologique: l’aveuglement. Il ne peut pas voir certaines choses, quoiqu'il ait de bons yeux, parce qu’il est rigide, renfermé, un peu égoïste.
En outre j’ai beaucoup aimé l’atmosphère du livre, fabuleuse, presque magique.
En conclusion, je dois dire que ce récit est très particulier, original et intéressant.

Suglia Simona, 2D, 2001-02

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