Omaggio  di  Henri  Langlois

 

P i ù   d e l l a   G a r b o
 
Più della Garbo, il volto, gli occhi, i capelli tagliati alla Giovanna D'Arco di Louise Brooks, e il suo sorriso.
Chi l'ha vista non può dimenticarla. E l'attrice moderna per eccellenza, poiché, come le statue antiche, è fuori del tempo
 

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Basta vederla per credere alla bellezza, alla vita, alla realtà dei personaggi. Possiede quella naturalezza che soltanto i primitivi conservano davanti all'obiettivo.
Quando è in film, la finzione scompare con l'arte, si ha l'impressione di assistere a un documentario, dove la macchina da presa l'ha colta di sorpresa.
E' l'intelligenza della recitazione cinematografica, è la più perfetta incarnazione della fotogenia, riassume da sola tutto ciò che il cinema muto degli ultimi tempi cercava: l'estrema naturalezza e l'estrema semplicità.
La sua arte è così pura da diventare invisibile.
Pabst fu un grandissimo regista, uno di quelli che maggiormente hanno operato perché il film muto tornasse al classicismo, ma non riesce a liberarsi dal tanfo dell'espressionismo e da una certa pesantezza tranne nei casi in cui ha come attrice Louise Brooks. Senza di lei non avrebbe mai potuto diventare universale, non avrebbe mai potuto arrivare a quello stile diretto, spoglio, oggettivo, non avrebbe mai potuto spingersi così lontano, trattare soggetti così scabrosi con quell'eleganza, quel modo di dire tutto, di analizzare tutto senza nemmeno apparentemente toccarlo.
Da 60 ans de cinéma, programma della Cinémateque Française, 1955
P l u s  q u e   G a r b o
 
Plus que Garbo, le visage, les yeux, les cheveux coupés à la Jeanne d'Arc de Louise Brooks et son sourire.
Ceux qui l'ont vue ne peuvent l'oublier. Elle est l'interprète moderne par excellence car elle est comme les statues antiques hors du temps.
Il suffit de la voir pour croire à la beauté, à la vie, à la realité des personnages, elle a le naturel que seuls les primitifs gardent devant l'objectif.
Dès qu'elle est dans un film, la fiction disparait avec l'art, on a l'impressiondisparaît avec l'art, on a l'impression d'assister à un documentaire, la caméra a l'air de l'avoir surprise à son insu.
Elle est l'intelligence du jeu cinématographique, elle est la plus parfaite incarnation de la photogénie, elle résume à elle seule tout ce que le Cinéma des dernières années du muet recherchait: l'estrême naturel et l'estrême simplicité.
Son art est si pur qu'il devient invisible.
Pabst fut un bien grand metteur en scène, l'un de ceux qui firent le plus pour ce retour au classicisme qui caractérise la fin du muet, mais il n'arrive pas à se dégager des relents de l'expressionnisme et d'une certaine pesanteur, sauf quand il a Louise Brooks pour interprète. Dès qu'elle surgit, l'artifice disparaît. Sans elle, il n'aurait jamais pu devenir universel, il n'aurait jamais pu atteindre ce style direct, nu, objectif, il n'aurait jamais pu aller si loin, traiter des sujets si scabreux avec cette élégance, cette manière de tout dire, de tout analyser sans paraître y toucher.
Extrait de 60 ans de cinéma, programme de la Cinémathèque Française, 1955

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